Cartographie des parties prenantes : le guide RSE pour TPE et PME
Date :
28/8/2025
Temps de lecture :
8
mn
Auteur :
Doddee
🏢 Bénéfices entreprises
Gouvernance
Anticipation réglementaire
Culture d'entreprise
🌎 Bénéfices sociétaux
Éducation et sensibilisation
Inclusion et diversité
Développement local
📌 Sommaire
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Pourquoi ce guide ?
La cartographie des parties prenantes est devenue un incontournable des démarches RSE. Pourtant, de nombreuses TPE et PME françaises la perçoivent encore comme un concept flou, difficile à concrétiser.
Or, même si les petites entreprises sont moins soumises aux obligations réglementaires que les grandes, elles sont de plus en plus sollicitées par leurs clients, partenaires financiers ou donneurs d’ordre pour fournir des informations ESG (environnement, social, gouvernance).
La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) accentue cette tendance en exigeant une analyse de double matérialité et une traçabilité du dialogue avec les parties prenantes (Source : portail-rse.beta.gouv.fr).
Ce guide vous donne les clés pour comprendre les enjeux, identifier vos acteurs clés et structurer une démarche qui crée de la valeur. Vous trouverez ici un panorama clair et pratique pour bien démarrer.
1. Comprendre le cadre réglementaire
La CSRD s’applique progressivement (par exercice) :
Exercice 2024 : entreprises de plus de 500 salariés ;
Exercice 2027 : grandes entreprises ;
Exercice 2028 : PME cotées ;
Exercice 2028 : certaines entreprises non européennes.
(Les rapports sont publiés l’année suivante.)
Même si les PME non cotées ne sont pas directement concernées, la norme volontaire VSME leur permet de se préparer et de répondre aux demandes de leurs partenaires commerciaux. Autrement dit, mieux vaut anticiper pour ne pas être pris de court.
Un point essentiel : la double matérialité. Elle impose de considérer :
l’impact des enjeux ESG sur la performance économique (matérialité financière) ;
l’impact de vos activités sur la société et l’environnement (matérialité d’impact)
Les normes ESRS 2 exigent par ailleurs que vous documentiez votre processus de dialogue avec les parties prenantes.
Pour une PME, cela signifie qu’une cartographie structurée n’est plus un “plus” : c’est une condition de crédibilité et un avantage compétitif pour anticiper les attentes de son écosystème.
2. Définir qui sont vos parties prenantes
Selon la norme ISO 26000, une partie prenante est toute personne ou organisation ayant un intérêt dans vos activités.
Utilisateurs de la déclaration de durabilité : investisseurs, banques, créanciers, ONG, syndicats…
Une vision moderne de la cartographie intègre aussi l’environnement et les générations futures : la planète est une partie prenante silencieuse, pourtant centrale.
Voici un guide pratique en 6 étapes pour structurer votre démarche de dialogue avec vos parties prenantes, adapté aux besoins des petites et moyennes entreprises :
Fiches pratiques ADEME sur l’engagement des parties prenantes ;
Outils d’enquête en ligne gratuits (Google Forms, LimeSurvey) pour recueillir les attentes.
👉 Exemple : une TPE de 20 salariés peut réaliser une première cartographie en une semaine, en mobilisant un tableur + 5 entretiens rapides avec ses parties prenantes principales.
Conclusion : une boussole stratégique pour vos décisions
La cartographie des parties prenantes est bien plus qu’un tableau : c’est un levier de pilotage qui transforme les contraintes réglementaires en opportunités d’innovation et de confiance.
Pour une petite entreprise, c’est une façon d’anticiper, de valoriser ses engagements et de se préparer au reporting CSRD.
👉 Si vous souhaitez approfondir cette démarche, le logiciel Doddee vous accompagne pas à pas dans la construction et le pilotage de votre stratégie RSE, avec des outils pratiques adaptés aux TPE/PME.
Comment identifier des parties prenantes que je n'aurais pas pensé à lister ?
Le secret, c'est de regarder au-delà de votre périmètre habituel ! Organisez un brainstorming avec vos équipes, consultez vos clients les plus fidèles, et n'hésitez pas à vous inspirer de la cartographie d'entreprises similaires. Pensez aussi aux parties prenantes "silencieuses" : les générations futures, l'environnement local, les communautés indirectement impactées par votre activité.
Toutes mes parties prenantes ont-elles vraiment leur mot à dire sur ma stratégie RSE ?
Pas forcément ! C'est tout l'intérêt de la matrice pouvoir-intérêt. Certaines parties prenantes méritent une consultation approfondie, d'autres juste une information régulière. L'important, c'est d'adapter votre niveau d'engagement à leur influence réelle et à leur intérêt pour vos sujets RSE. Inutile de perdre du temps avec des acteurs peu concernés !
Ma cartographie doit-elle être mise à jour régulièrement ?
Absolument ! Vos parties prenantes évoluent, leurs priorités aussi. Nous recommandons une révision annuelle complète et une veille continue sur les changements majeurs. Un nouveau concurrent, une évolution réglementaire, une crise sectorielle... autant d'éléments qui peuvent modifier votre écosystème et nécessiter une adaptation de votre cartographie.
Comment savoir si ma cartographie est réussie ?
Plusieurs indicateurs ne trompent pas : vos actions RSE suscitent moins de résistances, vos communications génèrent plus d'engagement, vos parties prenantes viennent spontanément vers vous pour des projets collaboratifs. Le meilleur baromètre reste le feedback direct : vos parties prenantes se sentent-elles écoutées et comprises ? Si oui, c'est gagné !
Puis-je faire ma cartographie en interne ou dois-je faire appel à un expert ?
Tout dépend de votre contexte ! Pour une TPE avec un écosystème simple, vous pouvez commencer par vos propres moyens avec une méthodologie structurée. Pour les situations plus complexes ou si vous manquez de temps, l'accompagnement d'un expert vous fera gagner en efficacité et en qualité d'analyse. Notre module propose un juste milieu : l'autonomie avec la sécurité d'une méthode éprouvée.