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Conduite des affaires

Pourquoi dialoguer avec vos parties prenantes est essentiel pour votre stratégie RSE ?

Date :
2/9/2025
Temps de lecture :
8
mn
Auteur :
Doddee

🏢 Bénéfices entreprises

Gouvernance
Anticipation réglementaire
Culture d'entreprise

🌎 Bénéfices sociétaux

Éducation et sensibilisation
Développement local
Engagement communautaire
Réunion RSE en PME : présentation du dialogue avec les parties prenantes

📌 Sommaire

    Introduction : Pourquoi dialoguer avec vos parties prenantes est essentiel pour votre stratégie RSE ?

    Vous dirigez une TPE/PME ou portez la responsabilité RSE ? Vous avez entendu parler du « dialogue parties prenantes » sans savoir par où commencer. Pourtant, selon l’ISO 26000, la responsabilité sociétale implique de prendre en compte les impacts de vos décisions sur la société et l’environnement et de consulter ceux qui en sont affectés.

    La norme AA1000 ajoute que ce dialogue doit être inclusif, matérialiste, réactif et orienté vers l’impact. Ne pas dialoguer, c’est un peu comme organiser une fête sans demander aux invités ce qu’ils aiment : risque de déception et de gaspillage.

    Ce guide explique pourquoi dialoguer avec vos parties prenantes est devenu indispensable, qui consulter, quand et mener ce dialogue, comment structurer la démarche et ce qu’elle vous apporte.

    Pourquoi engager le dialogue avec ses parties prenantes ?

    Dialoguer améliore vos décisions, réduit les risques et favorise l’innovation. Impliquer collaborateurs, fournisseurs, clients, riverains, associations et autorités permet de recueillir des retours variés et d’intégrer des points de vue différents.

    Le guide MEDEF rappelle que le dialogue est un outil pour comprendre son environnement, anticiper les relations, créer des opportunités de marché, construire l’acceptabilité, gérer sa réputation, développer l’influence et croiser les expertises. Il souligne aussi que ce dialogue n’est pas réservé aux grandes entreprises : les PME, grâce à leur fort ancrage territorial, doivent elles aussi nourrir et développer ces relations.

    Ignorer ce dialogue peut entraîner incompréhensions et oppositions coûteuses. En concertant en amont, vous identifiez les risques et bâtissez des solutions acceptables. Vos parties prenantes deviennent une source d’innovation : elles proposent des idées, repèrent des marchés émergents et participent à de nouvelles collaborations.

    Enfin, un dialogue authentique renforce votre crédibilité : l’AA1000 souligne l’importance de rendre compte des performances et de mesurer l’impact.

    Quels sont les risques si vous ne dialoguez pas avec vos parties prenantes ?

    Ne pas engager le dialogue conduit à des décisions déconnectées, des crises inattendues et une perte de confiance. Vous risquez de développer une stratégie RSE hors‑sol ou de subir une levée de boucliers d’associations, de salariés ou de riverains. Le guide MEDEF rappelle que cette démarche est un levier de réussite qui permet de prévenir des risques et de saisir des opportunités.

    Ne rien faire, c’est perdre un moyen d’anticiper la réglementation et de renforcer votre résilience. Sur le plan réglementaire, la CSRD par exemple impose un dialogue structuré ; négliger cette étape complique votre reporting et fragilise vos partenariats.

    Comment utiliser la méthode QQOQCP pour vos parties prenantes ?

    Pour structurer votre démarche, répondez aux six questions de la méthode QQOQCP :

    • Qui  ? Identifiez toutes les personnes et organisations concernées ou influentes : salariés, clients, fournisseurs, collectivités locales, ONG, syndicats, riverains, etc. Le MEDEF recommande de commencer par les parties prenantes proches (avec lesquelles vous avez déjà des relations) puis d’élargir à celles qui n’ont pas encore de lien, mais qui sont importantes pour l’entreprise ;
    • Quoi  ? Sélectionnez les sujets à aborder : impact environnemental, éthique des affaires, qualité de vie au travail, cycle de vie des produits, etc. Reliez-les à vos objectifs RSE et à vos obligations réglementaires ;
    • Où  ? Définissez le périmètre de dialogue : un site de production, un bureau, une chaîne d’approvisionnement, un projet spécifique. Les échanges peuvent avoir lieu en présentiel (réunions, ateliers) ou à distance (questionnaires, webinaires) ;
    • Quand  ? Engagez le dialogue dès la conception d’un projet, puis à chaque étape clé, et faites des bilans réguliers. Selon le MEDEF, il vaut mieux commencer hors période de crise pour installer un climat propice ;
    • Comment  ? Choisissez la modalité : consultation (questionnaires, entretiens) pour collecter des avis ou concertation (ateliers, comités) pour co‑construire des solutions. Planifiez les étapes (incubation, cadrage, déploiement, évaluation) ;
    • Pourquoi  ? Gardez à l’esprit que la finalité est d’améliorer vos décisions, réduire les risques, stimuler l’innovation et renforcer la confiance. Répondre à cette question motive et clarifie la démarche.

    Comment se lancer concrètement dans le dialogue avec ses parties prenantes ?

    1. Identifiez et priorisez vos parties prenantes

    Commencez par dresser la liste de vos parties prenantes internes et externes. Le conseil est d’identifier en priorité celles avec qui vous êtes déjà en relation, puis d’élargir à celles qui n’ont pas encore été contactées mais qui sont importantes pour votre activité.

    Classez-les selon la qualité de la relation et leur pouvoir d’influence. Cette qualification aide à définir des actions spécifiques et à ajuster le niveau d’engagement.

    Pour transformer cette liste en une cartographie exploitable et priorisée, n'hésitez pas à lire notre article dédié à la Cartographie de vos parties prenantes. 😉

    2. Déterminez les sujets et vos objectifs

    Définissez les enjeux à aborder et clarifiez les objectifs : revue critique de votre politique de développement durable, contribution au rapport annuel, identification des signaux faibles, co‑construction d’offres, etc.

    Nous vous recommandons de vous poser des questions sur le bénéfice attendu pour vos parties prenantes, les avantages et risques, le mode de dialogue souhaité, le périmètre et la transparence.

    3. Choisissez la modalité et le calendrier

    La consultation est idéale pour collecter des avis via un questionnaire ou un entretien. La concertation convient pour co‑construire des solutions dans le cadre d’un atelier ou d’un comité. Définissez un calendrier adapté et n’oubliez pas d’informer les parties prenantes du délai, de la fréquence et de la durée de la démarche.

    4. Structurez la démarche

    Suivez quatre étapes :

    • Incubation : fixez les objectifs du dialogue ;
    • Cadrage : sélectionnez les parties prenantes, déterminez les enjeux et le mode de dialogue ;
    • Déploiement : organisez les échanges et désignez un facilitateur neutre pour animer les sessions ;
    • Évaluation : analysez les résultats et la satisfaction des parties prenantes, ajustez vos actions en conséquence et définissez, si nécessaire, les conditions de poursuite ou de clôture du dialogue.

    Cycle du dialogue parties prenantes

    5. Appliquez les conditions de réussite

    L’équipe Doddee propose plusieurs bonnes pratiques à respecter :

    • Clarifier les règles et les objectifs dès le départ, pour éviter des attentes divergentes ;
    • Impliquer la direction et sensibiliser toutes les équipes dirigeantes pour assurer une cohésion et un soutien interne ;
    • Définir des indicateurs de suivi et communiquer les résultats, pour pérenniser le dialogue ;
    • Ne pas confondre communication et publicité : le dialogue vise à créer un échange, pas à promouvoir un produit ;
    • Faire vivre le dialogue dans le temps, en renouvelant les sujets et les acteurs pour éviter l’essoufflement ;
    • Éviter de lancer la relation en période de crise : il est préférable de construire la confiance dans un climat serein.

    6. Mesurez et communiquez vos progrès

    Choisissez des indicateurs pertinents (taux de participation, nombre d’idées mises en œuvre, satisfaction des participants, évolution du turnover). L’AA1000 rappelle l’importance de mesurer l’impact et d’en rendre compte. Partagez régulièrement les avancées avec vos parties prenantes.

    Quick Wins : 5 actions simples pour démarrer le dialogue avec vos parties prenantes

    1. Sondez vos clients et fournisseurs via un court questionnaire pour connaître leurs attentes et suggestions ;
    2. Organisez un atelier interne avec vos salariés pour recueillir leurs idées et co‑construire une action RSE ;
    3. Testez un achat responsable en élaborant un cahier des charges durable avec un fournisseur ;
    4. Partagez vos premiers résultats sur vos réseaux ou intranet afin d’impliquer votre communauté ;
    5. Sollicitez un médiateur ou facilitateur pour vous aider à animer un atelier complexe ou à désamorcer des tensions.

    Quels résultats attendre d’un dialogue structuré avec vos parties prenantes ?

    Un dialogue structuré améliore votre gouvernance, détecte des opportunités et pilote les risques. Les idées recueillies enrichissent vos offres et renforcent votre différenciation. Impliquer vos équipes crée un sentiment de fierté et réduit le turnover.

    Enfin, cette démarche facilite la collecte et l’organisation des données pour la CSRD, démontrant votre performance sociale et environnementale.

    Conclusion

    Le dialogue parties prenantes n’est pas qu’un exercice de communication : c’est un levier stratégique pour les entreprises qui veulent réussir leur démarche RSE. En répondant aux questions « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? », en suivant les bonnes pratiques et les normes (ISO 26000, AA1000), vous construisez une démarche solide, génératrice de confiance, d’innovation et de performance.

    Le Mouvement des entreprises de France rappelle que cette démarche est un processus de long terme, parfois ponctué de succès et de frustrations, mais créateur de valeur pour l’entreprise, ses parties prenantes et la société.

    👉 Si vous souhaitez approfondir cette démarche, le logiciel Doddee vous accompagne pas à pas dans la construction et le pilotage de votre stratégie RSE, avec des outils pratiques dédiés au dialogue avec vos parties prenantes.

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    Questions fréquentes

    Pourquoi engager un dialogue avec mes parties prenantes ?

    Parce qu’il enrichit vos décisions, réduit les risques et stimule l’innovation. Le dialogue est un levier RSE indispensable pour comprendre votre environnement, anticiper, trouver des opportunités et développer votre influence.

    Comment identifier et prioriser rapidement mes parties prenantes ?

    Commencez par celles que vous connaissez déjà (clients, fournisseurs, salariés), puis élargissez à celles qui ne sont pas encore approchées. Il est également important de porter une attention particulière aux individus appartenant à plusieurs catégories (salarié et membre d’une ONG, par exemple).

    Faut-il répondre à toutes les demandes des parties prenantes ?

    Non. La démarche consiste à écouter et à justifier vos choix. L’AA1000 rappelle qu’il faut être réactif sans tout accepter. Expliquez votre décision de manière transparente.

    Quel budget prévoir pour dialoguer efficacement avec mes parties prenantes?

    Il dépend de vos ambitions. Quelques heures par mois suffisent pour lancer un questionnaire, animer un atelier et suivre vos indicateurs.

    Comment intégrer le dialogue avec mes parties prenantes dans ma stratégie RSE ?

    Alignez-le sur vos axes RSE et sur les normes (ISO 26000, AA1000). Fixez des objectifs clairs, mesurez les résultats et communiquez-les. L’équipe Doddee insiste sur l’importance d’impliquer la direction et de clarifier les règles du jeu.

    Sources

    Crédits & Mentions Légales

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